01 décembre 2007

BEYOND THE PALE, les Canadiens explosifs





Le groupe Beyond The Pale (*) a été fondé en 1998 par Eric Stein, multi-instrumentiste (mandoline, cymbalum, contrebasse, guitare). Basé à Toronto c'est l'un des premiers groupes klezmer et folk du Canada. Son acoustique explosive prend sa source dans un large éventail d'influences croisées : depuis le Klezmer, les musiques des Balkans, de la Roumanie jusqu'au bluegrass, jazz, reggae et funk. L’exubérance des musiciens de Beyond The Pale enthousiasme le public dans les grands festivals de musique en Amérique du Nord, mais aussi sur la terreau même de la musique klezmer, en Pologne, où le groupe a été notamment invité au Festival de la Culture Juive en juin 2007. Le groupe a gravé deux CDs - "Routes" et "Consensus" - qui ont été primés.

ENGLISH
Toronto's Beyond the Pale is one of the leading ensembles in Canada's Klezmer, folk, and world music scenes. Their explosive acoustic sound is inspired by a wide range of cross-cultural influences, from Klezmer, Balkan, and Romanian music, to bluegrass, jazz, reggae and funk. The group is known for their incredible musicianship, intricate arrangements, and unique repertoire featuring both original compositions and traditional material. Beyond the Pale's exuberant and dynamic live performances have delighted audiences at major music festivals, theatres, and clubs across North America. The group has released two award winning CDs : "Routes" and "Consensus". Beyond the Pale was founded in 1998 by mandolinist Eric Stein, a multi-instrumentalist (mandolin, bass, cimbalom, guitar) and a leading figure in Toronto's Jewish music scene.
    LES MUSICIENS THE BAND

    Eric Stein, mandoline/cymbalum
    Bret Higgins, basse
    Martin Van de Ven, clarinette
    Milos Popovic, accordéon
    Bogdan Djukic, violon/percussions
    Aleksandar Gajic, violon
Site du groupe http://www.beyondthepale.net/
Facebook https://www.facebook.com/Beyond-the-Pale-236126809845374/

(*)"Beyond the pale" signifie "au-delà des limites". Mais cette expression fait aussi référence à la zone de résidence ("The Pale") assignée aux Juifs sous l'empire russe.

The meaning of the words "Beyond the Pale"

http://www.jewishvirtuallibrary.org/jsource/History/pale.html



14 novembre 2007

BARRY SISTERS, le yiddish swing




Ce site se devait de rendre un hommage particulier à Myrna et Claire, les "Barry Sisters" américaines qui ont fait swinger le monde entier sur des mélodies yiddish. Il ne faut surtout pas oublier leur contribution pour populariser la musique yiddish. Les écouter est toujours un délice.

Yiddish swing. Jazz et klezmer. Etrange fusion a priori. Mais fin 1938, ce mélange de Vieux et de Nouveau Monde fait un tabac sur la scène musicale américaine. Le coup d'envoi en a été donné par d'autres soeurs célèbres, les "Andrews Sisters", lorqu'elles ont enregistré la version swing du morceau yiddish "Bay Mir Bistu Sheyn" (traduction : "vous êtes belle pour moi" - Téléchargement de la partition sur le site http://gerbal.fr/Klezmer/partitions/BeyMirBistDuShon/) dont le succès fut instantané. La chanson faisait partie d'une opérette yiddish dont la musique avait été écrite en 1932 par Sholom Secunda et qu'il avait transcrite en jazz swing.
Connues tout d’abord sous le nom de Bagelman Sisters, les deux talentueuses sœurs Clara et Myrna ont enregistré des centaines de chansons yiddish. Avec une très longue carrière qui a duré jusqu’aux années 70, elles ont été les reines du yiddish swing, genre qui a popularisé et jazzifié les mélodies populaires yiddish. Leur audience a été internationale, elles chantaient en neuf langues.
Les Barry Sisters ont non seulement été un maillon important entre le passé et le présent de la culture yiddish, elles ont aussi permis aux auteurs compositeurs de cette musique de bénéficier d'une bien plus grande audience que celle qu'ils n'avaient jamais pu avoir auparavant.
Elles ont été souvent programmées dans le show de la radio new-yorkaise "Yiddish Melodies in Swing", tout comme à la télévision américaine dans des émissions comme "The Ed Sullivan Show"," The Jack Paar Show" et "The Tonight Show". Elles ont passé en vedettes dans les plus grands night clubs internationaux. Elles ont été aussi parmi les rares artistes à se produire en Union Soviétique lors d'une tournée en 1959. Myrna est morte en 1976, Clara en 2014.
ENGLISH
Yiddish swing. Jazz and klezmer. It may sound like an odd combination, but in late 1938 this mix of Old World and New took the music scene here and abroad by storm. The fad got its start when the Andrews Sisters recorded an irresistible swing version of a Yiddish stage tune "Bei Mir Bist du Schoen" ("To Me You Are Beautiful") . It was part of a yiddish operetta written in 1932 by Abraham Bloom, with music by sholom Secunda and lyrics by his writing partner, Jacob Jacobs. The song became an instantaneous hit
The Barry Sisters were an american pair that recorded hundreds of yiddish songs. Originally known as the Bagelman Sisters, they were the most popular singers in the genre called Yiddish Swing, which popularized and jazzified Yiddish folk songs. They also sang popular tunes with Yiddish lyrics. Let it not be forgotten that the Barry Sisters not only form an important link between the past and present of Yiddish song but moreover brought songs of Yiddish songwriters to a wider mainstream audience than probably anybody before. Their career lasted to the 1970's. The Barry repertoire included songs in nine languages. They were often featured on the New York radio show "Yiddish Melodies in Swing" and also crossed over into the mainstream as well, appearing on American TV programs such as "The Ed Sullivan Show", "The Jack Paar's Show" and "The Tonight Show", in addition to being mainstays at top nightspots in several countries. They also were among the few performers to tour the former Soviet Union in 1959. Myrna passed away in 1976, Clara in 2014.



03 novembre 2007

KONSONANS RETRO Odessa, Odessa !


Konsonans Retro nous vient de la région d’Odessa en Ukraine, et compte parmi les plus rafraîchissants groupes de la nouvelle scène des musiques de l’Est. Non pas un taraf de plus, mais une formation unique et authentique aux accents klezmer et balkaniques qui fait groover comme personne la musique folk !
Une histoire de famille…
Les frères Baranovsky sont nés dans un petit village de Podolie à la frontière de la Moldavie, une région métissée comprenant plus d’une centaine d’ethnies différentes. Dans ce carrefour multiculturel, ils ont appris la musique avec leur famille en jouant dans d’innombrables mariages, s’initiant ainsi à différents folklores ukrainiens ainsi qu’à la musique klezmer, traditionnellement jouée dans ces fêtes. En 2006, le groupe s’acoquine avec deux musiciens du « revival klezmer » : le clarinettiste berlinois Christian Dawid et le batteur anglais Guy Schalom. Les deux compères vont alors donner une toute autre dimension au groupe, créant un pont entre passé et présent, folklore et groove, sans jamais trahir ses racines. La musique traditionnelle devient matière vivante façonnée par de nouvelles expériences scéniques, de nouveaux métissages et croisements avec les musiques actuelles. Ensemble ils bousculent le protocole des performances, laissant la place aux chants a capella, au rire, aux solos de trompette, le tout dans une ambiance joyeuse communicative. Depuis, le groupe tourne dans les plus grands festivals du monde et vient de sortir en France son 1er album : A Podolian Affair (Oriente/Abeille Musique, mars 2007).
Konsonans Retro reçoit l’accueil enthousiaste du public mais il est également le coup de coeur de la nouvelles scène klezmer internationale : Steve Bernstein (Sex Mob), SoCalled, Lorin Sklamberg (The Klezmatics) ou encore DJ Gurzhy (Russendisko) ont complètement craqué pour eux ! Le chanteur Alec Kopyt (Poza, Amsterdam Klezmer Band) les a même qualifiés de « meilleur groupe klezmer du monde ! ». Un groupe klezmer ? Une célébration oecuménique du monde slave sur toutes les scènes du monde... davai!
Christian Dawid : l’un des meilleurs musiciens d’instruments à hanche dans le milieu des musiques traditionnelles, et bien au-delà. Il a joué avec de nombreux artistes tels que Boban Markovic, Theodore Bikel, Frank London, Brave Old World, Budowitz, Paul Brody’s Sadawi, Khupe, the Smyrna Trio etc. Il est aussi un professeur de musique yiddish très engagé dans sa mission, au titre duquel il voyage à travers le monde.(Source Babayaga Tour)

ENGLISH VERSION
Konsonans Retro are a family brass band from the Odessa region, Ukraine, and to many the cultiest and freshest new world music act to come out of Eastern Europe. For generations - and through countless hot nights - the Baranovskys and their in-laws have been passionately playing the wild and sweet wedding music of Podolia, a powerful and soul-stirring blend of Moldavian, Ukrainian and unique Jewish tunes.Konsonans Retro are one of the last brass bands of Podolia, a colorful region that counts more than a hundred ethnicities. Imagine the music! The Baranovsky brothers, born in a small village at the Moldovan border, played countless weddings in Podolia, in Bessarabia, at the black sea. Ancestor Moise Baranovsky’s life-long passion for music resulted in an unequalled treasure of unknown repertoire that his sons and grandchildren are proudly cultivating today.And they sing ! Heart-rending folk songs, a capella, everywhere they are.In 2006, the band joined forces with master clarinetist Christian Dawid (Berlin) and drummer Guy Schalom (London). Since then, the new Konsonans Retro have been invited to major festivals, performing for thousands of listeners in Poland, Germany, Switzerland and Ukraine. The first record, A Podolian Affair, was released by Oriente in March 2007.Konsonans Retro have received enthusiastic response from audiences and fellow musicians alike. Illustrous artists like Steve Bernstein (Sex Mob), SoCalled, Lorin Sklamberg (The Klezmatics) or DJ Gurzhy (Russendisko) are raving about the band. Cosmopolitan cult singer Alec Kopyt (Poza, Amsterdam Klezmer Band) even called them ‘the best klezmer band in the world’. A klezmer band? Much more. A musical celebration on every stage they play... davai !
    THE BAND Les musiciens

    Christian Dawid : clarinet, sax
    Vasily Baranovsky : trumpet, bayan
    Volodymyr Voronyuk : trumpet
    Volodymyr Baranovsky : accordion
    Vitaly Baranovsky : trombone
    Oleksandr Voronyuk : tuba
    Vyatcheslav Baranovsky : baraban
    Guy Schalom : drums
Sites du groupe http://www.konsonans.com/

Concert de Konsonans Retro - KlezMORE Vienna Festival 2006
Allez à l'adresse http://www.emap.fm/klezmore.html
recherchez Konsonans Retro et écoutez le concert ! (10.07.06 )
Search "Konsonans Retro' and listen to the complete show ! (10.07.06)

The band jamming in Odessa https://www.youtube.com/watch?v=CxvyBqjDevk

The band singing "Kurka Chubaturka" in Berlin 11.03.2007
http://fr.youtube.com/watch?v=cuDZHZQb4eU&feature=related

Konsonans Retro singing one of their Ukrainian songs from the CD "Zagnitkiv, at the 20th festival of Jewish Culture in Krakow, on July 3rd, 2010
http://www.youtube.com/watch?v=pQhkw5EuoZk&feature=player_embedded

30 octobre 2007

FRANK LONDON'S KLEZMER BRASS ALLSTARS rebelle et facétieux


Instrumentise, chef d'orchestre, compositeur d'avant-garde, Frank London est un acteur essentiel du renouveau klezmer au même titre que John Zorn et David Krakauer. Trompettiste du célèbre groupe new-yorkais The Klezmatics, il est également membre de l"Hassidic New Wave" et dirige le jubilatoire "Frank London's Klezmer Brass Allstars".
Il a été cofondateur du groupe 'Les Miserables Brass Band" et du "Klezmer Conservatory Band". En plus de son travail klezmer, il a notamment joué et enregistré avec des artistes aussi divers que John Zorn, John Cale, Itzhak Perlman, Allen Ginsberg, LL Cool J, Mel Tormé, David Murray , Lester Bowie's Brass Fantasy, La Monte Young, Natalie Merchant, They Might Be Giants, Jane Siberry, Ben Folds Five, Marc Ribot, Reggie Workman, Chava Alberstein, Anne LeBaron, Jon Spencer Blues Explosion, Luna, Maurice El Medioni, Et Gal Costa, et Avraham Fried.
La discographie de Frank London est impressionante : plus d'une centaine de CDs.

ENGLISH VERSION
According to Klezmer trumpeter and trickster Frank London — best known for his work with the Klezmatics — in the early 19th century there was a notorious band known as "Di Shikere Kapelye" (The Inebriated Orchestra, also known as the "Band of Drunks"). This group of musicians gave birth to the soul of klezmer and gave klezmorim their imperishable bad reputation.
London, these wandering musicians were often asked to perform in the shtetls and villages of the Old Country, but never invited to stay, perhaps due to the spontaneous musical collaborations in the main plazas of various towns after all the bars and pubs had closed.
As the group became known more for their rebellious behaviors rather than their musical talents, many members separated from the original band and formed new bands that mixed dizzy sounds and undefined dances. Their far-reaching repertoire became a strong influence for the future of klezmorim. Of course, this account of this fictitious band was all bunk; a put-on by London that he used as an excuse to assemble some of the finest klezmer (and non-klezmer)
musicians around to recreate and reimagine an alternative, bad-boy klezmer history. The reality behind the project was London bringing together veterans of the late '80s/ early '90s New York klezmer and downtown jazz scenes — centered around the old Knitting Factory bar — to pool their knowledge and talent to stretch Klezmer music in different, non-traditional directions. His rotating cast of musicians included members of the leading light of American klezmer, including the Klezmatics, Brave Old World, the Klezmer Conservatory Band, Hasidic New Wave, Naftule's Dream and the groups of Andy Statman and David Krakauer.
The ensemble's first project, 2000's Di Shikere Kapelye was a raucous, alcohol-soaked take on traditional klezmer, but by 2002's Brotherhood of Brass, London was branching out, and inviting Serbian trumpeter Boban Markovic and Egyptian ensemble Hasballah Brass Band into the fold for a multi-cultural blowout.
2006's Carnival Conspiracy found London and his crew flirting with Brazil's percussive batucada marching band tradition, injecting some Yiddish soul into the Carnival processionals.(Tom Pryor)

http://www.franklondon.com/

https://www.youtube.com/watch?v=e82WIAdGbFw

15 octobre 2007

DENIS CUNIOT piano yiddish

Lorsque l’on sait que le pianiste-compositeur Denis Cuniot signa la musique d’ « en remontant la rue Vilin » le film de Robert Bober ; lorsqu’on se souvient qu’il adapta pour la scène « Rendez vous au métro Saint Paul », un recueil de nouvelles de Cyrille Fleischman, nous comprenons mieux la chamade que bat notre cœur en écoutant « Confidentiel Klezmer ». Ces deux chemins qu’il emprunta composent principalement un hymne à la mélancolie. Il s’agissait d’un coté de capturer, avant démolition, les images d’un Paris que connut Georges Perec et, de l’autre, de rendre visibles les bruissements d’un quartier de tradition ashkénaze. Sur le website de Denis Cuniot, Robert Bober commente une photographie datant de 1912. Elle montre un orchestre Klezmer polonais : trois violons, une flûte, une trompette, une clarinette, une contrebasse. Tout l’art, toute la tendresse de Denis Cuniot consiste à célébrer le répertoire klezmer en solo et au piano, un instrument incongru chez les klezmorim. Voici presque 25 ans qu’avec ferveur et obstination, le compagnon de route de Pablo Cueco, rassemble toute son énergie pour passer le message des musiques juives d’Europe centrale et orientale. En duo avec Nano Peylet ou, plus tard avec Yomguih, clarinettistes exceptionnels, Denis Cuniot expose talentueusement toutes les couleurs du prisme car la musique klezmer est une pulsation où l’on peut entendre l’écho des musiques roumaines, tsiganes, russes, grecques, ottomanes, et c’est un rendez vous avec le temps des fêtes et des désolations. « Confidentiel Klezmer »* chuchote ainsi le souvenir des mélodistes qui refusaient de distinguer entre sourire et sanglot : Mark Warshawsky, Abraham Ellstein, Dave Tarras, Solomon Shmulowitz, Elyokum Zunser. Si bien qu’en écoutant ce magnifique hommage, je suis redevenu contemporain de mon enfance. Elle se déroula trop vite dans Belleville que décrivent les livres d’Henri Raczymow, un Belleville défiguré à la fin des années 60 par les boules de fonte, et dans cette rue du Pressoir, un repaire de voyous selon le regretté Clément Lipidis, aux immeubles superbement écaillés dont les fenêtres souvent ouvertes (comme les portes) libéraient cette musique aux mille accents que Denis Cuniot honore et qui me fait un cœur éternellement yiddish. (Article de Guy Darol - Jazz magazine mai 2007)
*CD sorti en décembre 2006

Pour Denis Cuniot, devenu jazzman et prof de musique, le déclic klezmer a lieu à l'aube des années 80, quand il entend pour la première fois la clarinette funambule de Giora Fiedman. « Tout d'un coup, je comprends que c'est mon véritable langage, celui de ma mère, celui de mes racines culturelles. » Musique de mariage née dans les ghettos juifs d'Europe de l'Est, le klezmer se jouait d'abord au violon. « Les romanciers de langue yiddish de la fin du XIXe siècle décrivent bien les klezmorim, ces instrumentistes itinérants qui vont de noce en noce en échange du gîte et du couvert. Il y a quelque chose dans leur musique de l'ordre du nomadisme, de l'exil, des pogroms. » Dans le sillage des fanfares militaires, la clarinette y arrivera en conquérante, bientôt rejointe par l'accordéon et le cymbalum. « Sur les disques des années 20, on entend parfois le rabbin interrompre l'orchestre pour faire pleurer tout le monde, y compris la mariée, en rappelant les aïeux disparus, et hop, la musique reprend et aussitôt, tout le monde danse. »
De sanglots étouffés en éclats de bonheur, sur de lumineuses mélodies empruntées aux comptines et aux berceuses, son album Confidential Klezmer (coup de coeur 2007 de l'Académie Charles-Cros) conjugue l'ornementation orientalisante des traditions balkaniques, et l'ivre tournoiement des mystiques hassidim. Le tout avec une rare intensité introspective teintée de jazz, de classique et de contemporain.
Au sein de diverses formations, du duo au big band, Cuniot fut un des plus ardents artisans du renouveau klezmer. « En France, le nombre de formations amateur a explosé au début des années 2000. Chaque fanfare a désormais un ou deux airs klezmer à son répertoire, et le genre commence à s'affranchir du communautarisme. Du coup, je me sens libéré du devoir de transmission. Je me définis avant tout comme un musicien de chambre : j'ai envie de faire entendre le klezmer loin des fanfares et du folklore. Car c'est une musique que l'on peut apprécier aussi en dehors de la fête. » (Eliane Azoulay - Télérama novembre 2007)
ENGLISH
At a young age, Denis Cuniot attended concerts by Albert Ayler, Archie Shepp and Cecil Taylor and was deeply impressed by the Black Power movement in the United States. The revelation that took place in the 1980s, where he was marked by the klezmer style, a music for weddings that was born in Jewish ghettos in Eastern Europe.
Truly a spearhead for the rediscovery of klezmer in France, and wanting to take out the fanfare and simple folklore to make a sort of chamber music, he co-founded in 1983 the duo Peylet-Cunio with Nano Peylet, a clarinet player with the group Bratsch. They recorded three albums, and in 1993 Cuniot also participated in the recording of the Nanon Peylet and Friends, which brought together several duos.
In 1995, he created the Orient Express Moving Schnorers, with whom he put out Les lendemains de la veille in the Transes Européennes collection directed by Pablo Cueco.
He left that group in 1998 to work on a solo piece in which he was the narrator and the pianist: Les rendez vous au métro Saint Paul, based on the short stories of Cyrille Fleischman. The production was performed nearly a hundred times at theaters in Ile Saint-Louis, Vieille Grille, Forum des images, and in the provinces.
In 2000, his determinant meeting with the young clarinet virtuoso Yomguih led him to produce The Golem on the Moon (radical klezmer) on Buda Musique. Between gentle ballads and gypsy sounds, the Yomguih-Cuniot duo played numerous festivals—at New Morning, the Maison de la Musique in Nanterre, at Issy-les-Moulineaux, Théâtre du Tambour Royal in Paris, at 7 Lézards…
In the fields of jazz and improvised music, he worked with different orchestras, including those of Pablo Cueco and the Michael Nick Trio.
Luminous melodies borrowed from nursery rhymes and lullabies, Denis Cuniot's album Confidential Klezmer, a 2007 favorite of the Académie Charles-Cros, brings together Oriental ornamentalism with Balkan traditions and hints of jazz, classical, and contemporary music.
Far from having exhausted his talents, Denis Cuniot also composes music for movies, most notable for filmmaker Robert Bober, including: Naissance de l'écriture (The Birth of Writing), L'esprit des lois (The Spirit of Laws), En remontant la rue Vilin (Going Back up la rue Vilin, a "cult favorite" in honor of Georges Perec). Robert Bober also used music by the Peylet-Cuniot duo in his films dedicated to Chagall and Kafka.
A prolific artist, Denis Cuniot also produced the music for Anne Quesemand's film Belleville Drancy par Grenelle (Belleville Nancy by Grenelle). He composed and performed live the music for the Tom Browning silent film No Woman Knows and improvises for Georges Mélies's movies, remaining faithful and particularly sensitive to the almost familial link between the narration and the music. (From Alliance Française USA)
Klezmer patrie Source : http://next.liberation.fr/musique/2012/11/16/klezmer-patrie_861038
16 novembre 2012
Par François-Xavier Gomez

La rencontre de Denis Cuniot avec l’univers klezmer remonte à trente ans, lorsque Nano Peylet, clarinettiste du groupe Bratsch, l’initie à cette culture, à l’époque confidentielle. Et qui le devient un peu moins avec la parution du premier disque du duo Cuniot-Peylet, piano et clarinette, en 1989. Deux autres volumes suivront. Aujourd’hui, le terme klezmer est employé couramment, même si on l’utilise, à tort, comme synonyme de musique yiddish.Mystique. Denis Cuniot est né à Paris en 1953, d’un père communiste français et d’une mère juive de Pologne. «Les klezmorim, pluriel de klezmer, sont des musiciens itinérants qui apparaissent en Europe centrale au XVIIIe siècle, explique le pianiste. Ils jouent du violon ou de la clarinette, ne chantent pas, et leur musique anime les fêtes, les mariages en particulier.»
Leur apparition est intimement liée au hassidisme, courant mystique qui se développe dans les communautés juives de Lituanie, puis de Pologne et d’Ukraine. Par réaction à une religion rigoriste qui se concentre sur l’étude de la Torah, les hassidim vivent leur relation à Dieu dans la joie, à travers la musique et la danse. «Il n’y aurait pas de klezmer sans le hassidisme, poursuit Denis Cuniot. Les klezmorim ont transcrit avec leurs instruments le chant synagogal, les cantilations des textes sacrés. Ce qui explique le caractère modal de leur musique, leur caractère oriental.»
Pourtant, le klezmer est en marge de la société juive. Pauvre et impie, il n’est utile que lors des fêtes. Le reste du temps, il est rejeté. «Les écrits du XIXe siècle, ajoute Denis Cuniot, distinguent entre le klezmer, vagabond, mauvais instrumentiste, voire voleur, et le musikant, musicien au sens noble, cultivé.»
Le mythe du klezmer virtuose se forge au XXe siècle aux Etats-Unis, où émigre une forte communauté juive d’Europe centrale. Les clarinettistes Natftule Bradwein et Dave Tarras, nés en Ukraine, imposent leur style virtuose, enregistrant des dizaines de 78 tours. Ont-ils influencé le jazz, comme on le dit souvent ? Denis Cuniot n’en est pas convaincu : «On cite en exemple Benny Goodman, mais on n’entend dans sa musique que de brèves citations klezmer.»
La fréquentation des musiciens tsiganes, en Roumanie, introduit dans l’univers klezmer l’accordéon et le cymbalum. Ainsi que les danses roumaines : hora, doïna, sirba. Mais jamais de piano, instrument de riches - et impossible à transporter avec soi. Denis Cuniot fait donc figure de pionnier. «La difficulté, explique-t-il, est de faire durer la note. Le piano n’a ni le souffle de la clarinette ni le vibrato de l’archet sur le violon. J’ai contourné le problème en jouant les notes répétées, et en utilisant la pédale. La main gauche joue le rôle de la contrebasse, en temps-contretemps. tandis que la main droite dialogue avec la clarinette, à l’unisson, ou en ajoutant des ornements.»
Redécouverte. Après la rencontre avec Peylet, Cuniot fait partie, dans les années 90, des Orient Express Moving Shnorers, où s’illustre un très jeune clarinettiste : Guillaume Humery. Le pianiste va accompagner l’ascension de ce brillant soliste klezmer-jazz, connu aujourd’hui sous le diminutif de Yom. Dont le succès atteste la vigueur du renouveau yiddish, des deux côtés de l’Atlantique.
Fidèle à une esthétique dépouillée, Denis Cuniot publie ces jours-ci Perpétuel Klezmer, deuxième volume de piano solo après le très remarqué Confidentiel Klezmer, en 2006, dont Yom assurait la direction artistique. Au fil de bouleversantes mélodies, il orchestre la rencontre entre le jazzman sud-africain Dollar Brand et le clarinettiste argentin Giora Feidman, dont le disque Jewish Soul Music fut, en 1972, à l’origine de la redécouverte du klezmer. Il rend aussi hommage à deux accordéonistes : le Français Eddy Schaff, disparu en 2004, et le New Yorkais Mishka Tsiganov.
Denis Cuniot voit déjà plus loin. Lui qui se fit connaître au sein de Lô, radicale expérience de free-jazz tricolore, avoue : «J’ai gardé un appétit pour la dissonance. Mais je veux aussi me rapprocher du piano judéo-arabe, de cet "oud imaginaire" dont Maurice el-Medioni est le grand maître.»

http://www.deniscuniot.fr/

https://www.youtube.com/watch?v=_BL9KCWnACY
https://www.youtube.com/watch?v=hj_jnt3UjLo
https://www.youtube.com/watch?v=yEPZKZd8j6g

12 octobre 2007

AMSTERDAM KLEZMER BAND danser jusqu'à tomber



« Tout a commencé en 1996, lorsque Don Munzer (accordéon) demanda à Jop Chajes (saxophone, vocal) de jouer dans le cadre d’un cirque. Don connaissait une partie du répertoire des chansons juives et persuada Jop, plus enclin a jouer du hip hop ou du jazz, à essayer la musique yiddish et klezmer. Dans le cadre du cirque, cette musique fit merveille. Par un beau jour de printemps, le duo partit jouer dans les rues d’Amsterdam. Un jour ils rencontrèrent Alec Kopyt qui leur demanda où ils avaient trouvé cette musique. Don expliqua qu’il l’avait apprise sur partitions. Alec leur dit : «mais vous la jouez faux». «Alors si tu es un expert, montre-nous comment jouer». Au lieu de cela, Alec leur enregistra des cassettes de musique klezmer. L’influence d’Alec modifia la manière de jouer de Don et Jop. Gijs trompettiste de jazz rejoignit le groupe, de même que Jaser contrebassiste et joueur de banjo. Don quitta le groupe pour être remplacé par Hankjan à l’accordéon. Alec s'est tout naturellement joint au groupe comme chanteur. Le réjouissants musiciens d'Amsterdam Klezmer Band (AKB) sillonnent les fêtes, festivals et clubs. Ils distillent la musique klezmer, mais sont aussi très influencés par la musique des Balkans, comme les Taraf de Haidouks ou les fanfares tsiganes. Collant à la tradition, mais en y incorporant quelques éléments des fanfares tsiganes des Balkans, l'Amsterdam Klezmer Band met en avant l'aspect dansant et joyeux de la musique yiddish instrumentale. Ils s'autorisent également quelques morceaux chantés, soit en hollandais, soit en yiddish, soit en russe. Si leur répertoire comprend quelques classiques du genre, il reste néanmoins essentiellement constitué de leurs propres compositions.» (Source : Plateau libre).

ENGLISH
Since its foundation in 1996 by saxophone player Job Chajes, the band has evolved rapidly. In no time the band became world-famous in Amsterdam for its many vibrant performances on the streets, in the parks and in the pubs. Soon the rest of The Netherlands followed: the band performed at the Oerol Festival in 1999, 2000 and 2001 to great acclaim and was invited to the Noorderslagfestival in January 2001 (the media describing their performance as 'the great surprise of the festival'), followed by the Lowlands Festival in August 2001. During the same period the band toured in Slovenia , Switzerland and Italy and completed three succesful tours of Turkey . The third CD of De Amsterdam Klezmer Band , Limonchiki, was released on the New York label Knitting Factory label and the band had a grand tour of the Dutch club scene in the autumn of 2001, with as its highpoint the presentation of Limonchiki in Paradiso, Amsterdam . In September 2003 the cd Katakofti was released. It's the result of a collaborative effort of De Amsterdam Klezmer Band and the Galata Gypsy Band from Turkey . The cd was released on the Turkish world music label Kalan Records. In january 2005 the new cd SON (Russian for dream') is released, containing a veritable treasure-trove of new Amsterdam Klezmer and Balkan music. Nowadays only part of the Amsterdam Klezmer Band repertory consists of traditionals from the Balkan and Klezmer traditions. Most of the AKB repertory has been created by the band members themselves, who all without exception contribute musically to an ever-growing melting-pot of infectious Balkan/Gypsy/Klezmer cross-overs. In this manner the band endeavours to breathe new life into the Eastern European Balkan, Klezmer and Gypsy music tradition. The members of the Amsterdam Klezmer Band are passionate musicians and well-versed in a wide range of styles. They have made their musical mark on the Dutch and European club and festival scene and are well known for their parts in various other remarkable pop, jazz and world music projects in the Netherlands , past and present. (Jammah Tammah, De Jongens Driest, Mendoza Dance Parti, Parels en de Funky Reddingsbrigade, Traffic Jam, Allez mama, Noujoum Ra, Cousin-x, Rickshaw Chase , Bernie's Lounge). The wind section of the AKB have participated in several studio projects, including ones by Arling en Cameron, Postmen, Normaal and Daryll Ann. (two-meter sessions). The AKB has managed to extract Klezmer from its dilettante ambiance and added a good dose of street Ccedibility, bringing you the pleasure of Eastern European music as it's meant, because: The AKB guarantees a spectacular live show at which there is only one option: "Dance until you drop!"
    LES MUSICIENS

    Job Chajes : saxophone, chant
    Jasper De Beer : double basse
    Alec Kopyt : percussions
    Gijs Levelt : trompette
    Theo Van Tol : accordéon
    Joop Van Der Linden : trombone, percussions et baryton-tuba
    Janfie Van Strien : clarinette, sopranino, saxophone
Vidéos
http://www.youtube.com/watch?v=Yt95EAvxgKI
http://fr.youtube.com/watch?v=Pq6pop92b8c&feature=related

https://soundcloud.com/amsterdamklezmerband

05 septembre 2007

ITZHAK PERLMAN joue du klezmer




Itzhak Perlman, l'un des plus grands violonistes classiques du XXe siècle, a déclaré : "La musique klezmer est mon sang". Il a collaboré à un magnifique CD intitulé "In The Fiddler's House" en 1995 qui rencontra un tel succès qu’il fut suivi d’un autre disque : "Live in the Fiddler's House" avec les groupes : Brave Old World , Andy Statman , The Klezmatics et The Klezmer Conservatory Band.

ENGLISH VERSION
Itzhak Perlman, one of the greatest classical violinists of the twentieth century, said : "The klezmer music is my blood." He participated in a splendid CD titled "In The Fiddler's House" in 1995 which met such a success that it was followed by another : "Live in the Fiddler's House" with the groups : Brave Old World, Andy Statman, The Klezmatics and the Klezmer Conservatory Band.



http://www.itzhakperlman.com/news/

Biographie en français http://fr.wikipedia.org/wiki/Itzhak_Perlman

Biography in English http://en.wikipedia.org/wiki/Itzhak_Perlman






16 août 2007

BUDAPEST KLEZMER BAND en Hongrie, à la source



Les musiciens du Budapest Klezmer Band (BDK) sillonnent le monde pour populariser leur art. Ce sont de modernes klezmorim qui sont originaires de la région même où la musique klezmer a pris sa source.
Le groupe a été fondé en 1990 par son pianiste et directeur musical, Ferenc Jávori, originaire de Munkács (désormais Mukachevo en Ukraine) qui a appris la musique klezmer avec les derniers musiciens d’une communauté juive autrefois florissante pour laquelle la musique faisait partie intégrante de la vie. La plupart des autres membres du groupe, tous musiciens exceptionnels, sont diplômés de l’Académie Ferenc Liszt de Budapest.
Le Budapest Klezmer Band est un groupe virtuose jouant une musique tour à tour d’une exubérante vitalité ou totalement poignante, où ils se livrent très largement à l’improvisation. Le groupe a réalisé de nombreux CDs à partir de mélodies traditionnelles collectées et arrangées par Ferenc Jávori.
Pour leur trentième anniversaire, les musiciens ont été récompensés par la Fondation Pro Cultura de l’Académie des Sciences de Hongrie pour leur travail de promotion de la musique yiddish traditionnelle. Le Budapest Klezmer Band s’est aussi spécialisé dans les productions théâtrales.
ENGLISH
The Budapest Klezmer Band was founded in 1990 by the pianist and musical director, Ferenc Jávori, a native of Munkács (now Mukachevo in Ukraine), which has learned klezmer music with the latest musicians of a Jewish community for whom music was an integral part of life. The other members of the group, all exceptional musicians, are graduates of the Ferenc Liszt Academy in Budapest.
At their thirtieth anniversary, the musicians were rewarded by the Foundation Pro Cultura of the Hungarian Academy of Sciences for their work in promoting the traditional Yiddish music.

LES MUSICIENS THE BAND
Ferenc Jávori - directeur musical, compositeur, arrangeur – piano et chant
Bence Gazda - violon et chant
István Kohán - clarinette, clarinette basse
Gábor Tamás - trombone chant.
Anna Nagy - accordéon
Gábor Kiss – contrebasse
Végh Balázs – batterie, percussions
Eszter Bíró - chant

http://budapestklezmerband.webnode.hu/

http://www.youtube.com/watch?v=ZpqVYvPIv1s
https://www.youtube.com/watch?v=-Qr1Fk8pWjI

08 août 2007

DANIEL KAHN & THE PAINTED BIRD klezmer radical

Né à Detroit (USA), Daniel Khan a étudié l’art dramatique, la direction d’acteurs, l’écriture théâtrale et la poésie à l’Université du Michigan où il a été lauréat des plus prestigieux prix dans ces disciplines. Il est aussi chanteur (il écrit ses textes en yiddish et en anglais) et joue de différents instruments : accordéon, piano, guitare, yukulélé.
Fin 2005, il fonde le groupe « The painted bird », l’oiseau bariolé, en s’inspirant du livre éponyme de l’écrivain polonais Jerzy Kosinsky. (L'oiseau bariolé est Jurek, un petit garçon - tzigane ou juif - que ses parents, au début de la seconde guerre mondiale, ont envoyé à la campagne pour qu’il y soit en sécurité. Mais dans les contrées reculées d’Europe de l'Est où tous sont blonds aux yeux bleus, ce petit garçon est rejeté de famille en famille, persécuté, humilié…).
Daniel Kahn revendique les influences de Bertolt Brecht, Leonard Cohen, Brave Old World, Tom Waits, Nina Simone, Nick Cave, Mordecai Gebirtig (compositeur juif polonais de langue Yiddish né en 1877 et assassiné en 1942 dans le ghetto de Cracovie), Woody Guthrie ou encore The Pogues. Sa musique est une fusion de klezmer, chants yiddish radicaux, cabaret politique et folk punk. Outre un noyau fixe (Daniel Kahn, Michael Tuttle et Johannes Paul Graesser), « The painted bird » s’adjoint comme « guest artists » les meilleurs jeunes interprètes new-yorkais et berlinois de klezmer et de musique des Balkans. Le groupe qui se produit en Europe et aux Etats-Unis, a publié le CD "Partisans et Parasites" en 2009.

ENGLISH VERSION
Born in Detroit (USA), Daniel Khan has studied drama, directing actors, writing poetry and drama at the University of Michigan, where he won the best rewards. He is also a singer (he writes his lyrics in Yiddish and English) and plays different instruments : accordion, piano, guitar, yukulélé.
In late 2005, he formed the band "The painted bird", the colorful bird whose name is inspired by the eponymous book of the Polish writer Jerzy Kosinsky. (The painted bird is Jurek, a young boy, Gypsy or Jewish. At the beginning of the Second World War, his parents sent him for his safety to the countryside. But in these Eastern European countries, everyone is blond with blue eyes, and the boy is rejected, persecuted, humiliated...)
Daniel Kahn claims the influences of Bertolt Brecht, Leonard Cohen, Brave Old World, Tom Waits, Nina Simone, Nick Cave, Mordecai Gebirtig (Polish and Jewish composer Yiddish-speaking assassinated in 1942 in Krakow Ghetto), Woody Guthrie or The Pogues. His music is a fusion of klezmer, radical Yiddish songs, political cabaret and folk punk. In addition to the core team (Daniel Kahn, Michael Tuttle and Johannes Paul Graesser), "The bird painted" welcomes the best young klezmer performers of New York, Berlin and Balkans as guests artists. The group released "Partisans & Parasites" record in 2009.

http://www.paintedbird.net/

Concert de Daniel Kahn & The Painted Bird - KlezMORE Vienna Festival
Allez à l'adresse http://www.emap.fm/klezmore.html recherchez Daniel Kahn & The Painted Bird et écoutez le concert en date du 04.07.07 .
Go to http://www.emap.fm/klezmore.html search Daniel Kahn & The Painted Bird and listen to the complete show (04.07.07)

02 août 2007

BESTER QUARTET




Créé en 1997, sous le nom de Cracow Klezmer Band à l'initiative de l'accordéoniste et compositeur Jaroslaw Bester, ce quartet participe à ce qu'il est d'usage d'appeller "le renouveau de la culture juive à Cracovie" (Pologne). Composé de musiciens de formation classique, le groupe est devenu Bester Quartet.
Ce quatuor polonais innovateur puise dans le côté sombre de la tradition klezmer, substituant aux traditionnelles tonalités de la hora et de la danse bulgare, un enivrant mélange de classique, de jazz et de musique d'avant-garde. Son répertoire audacieux colle admirablement avec l'esprit du label Tzadik de John Zorn pour lequel il a enregistré nombre d'albums.
Patrick Labesse dans le journal Le Monde rapporte :
«... Ses musiciens ont d'abord fait du répertoire klezmer traditionnel l'ordinaire de leur répertoire. Bien que n'ayant que de très lointaines ou aucune ascendance juive, ils faisaient plus ou moins devoir de mémoire, affirme Jaroslaw Bester... (Ce dernier) est intarissable sur l'origine historique et géographique de la musique klezmer, évoque les grandes figures du genre, dit son insatiable curiosité de la culture juive, mais il préfère parler des ouvertures, des chemins de traverse que peut emprunter le klezmer. Tout, dans la manière d'utiliser les sons, de déstructurer un rythme ou une mélodie, de créer un climat singulier, de jouer sur l'ombre et la lumière ou sur l'alternance de frénésie joyeuse et de retenue, traduit le désir du CKB d'inventer, de fonctionner plus par clins d'oeil que par citations d'un patrimoine. Faut-il encore entendre de la musique klezmer dans ces expérimentations fertiles où les repères surgissent pour disparaître aussitôt ? "Nous faisons de la musique radicale juive", déclare Bester, reprenant les mots du saxophoniste et compositeur John Zorn, qui les a accueillis sur son label de musiques expérimentales, Tzadik (trois albums, distribués en France par Orkhêstra International : The Warriors, De profundis, Bereshit.»
Le Bester Quartet coopère avec de nombreux musiciens de jazz, de klezmer et de musique d'avant-garde dont John Zorn, Tomasz Stanko, Grazyna Auguscik, John McLean, Don Byron, Frank London, Jorgos Skolias, Aaron Alexander, Ireneusz Socha. Jaroslaw Bester et ses musiciens se produisent en concert dans le monde entier.

ENGLISH
Born in 1997, under the name of Cracow Klezmer Band at the initiative of the accordionist and composer Jaroslaw Bester, the quartet participates enthusiastically to the revival of Jewish culture in Krakow (Poland). The group recently became BESTER QUARTET. It is one of the most inventive of the new klemzer internationally.
"...this startlingly innovative Polish quartet delves into the dark side of the Klezmer tradition, eschewing the whirling Hora and Bulgar dance tunes normally associated with Yiddish music for a intoxicating blend of traditional, jazz and avant garde music.
Something of a phenomenon on the world music scene, The Bester Quartet have a sound that is devastatingly unique: nightmarish soundscapes morph into pulsating dance rhythms; soaring melodies dissolve into the sounds of creaking ship’s timbers or the distant cry of a bird (continuing the long standing Klezmer tradition of using instruments to imitate non musical sounds).
The group’s original and daring repertoire makes it a perfect fit for John Zorn’s highly-regarded Tzadik label, with whom they have recorded six albums to date. They have toured extensively in Europe and North America, performing and recording with the likes of Tomasz Stanko, Grazyna Auguscik, John McLean, Don Byron and Jorgos Skolias."(AllAboutJazz.com, January 2006)
    LES MUSICIENS - THE BAND

    Jaroslaw Bester - accordéon
    Jaroslaw Tyrala - violon
    Oleg Dyyak - accordéon, clarinette, percussions
    Wojciech Front - contrebasse
http://www.besterquartet.com/

http://www.youtube.com/watch?v=U0pZsADul8k
https://www.youtube.com/watch?v=HPlzKNovfKo

28 juillet 2007

KLEZMER JUICE latino-américain




Alors que l'on associe généralement la musique klezmer avec l'immigration européenne vers les États-Unis, les Juifs au tournant du XXe siècle se sont installés dans toutes les régions d'Amérique. Ces émigrants et leurs descendants ont vécu une riche histoire au Mexique, en Argentine (voir le film http://www.debessarabiaaentrerios.com/eng/about.htm ), au Brésil et dans de nombreux autres pays d'Amérique latine. Le leader et clarinettiste de "Klezmer Juice", Gustavo Bulgach, est né et a grandi à Buenos Aires en Argentine. Membre de l'active communauté juive de ce pays, il a appris tout jeune la musique Klezmer dans sa famille. Bulgach, qui est désormais installé à Los Angeles, a beaucoup voyagé à travers le monde, constatant que la musique Klezmer est la "bande son de la Diaspora." Tout en restant fidèle à ses racines juives d'Europe orientale, Bulgach a aussi intégré le contexte latino-américain. Il a mené une carrière musicale intense avec nombre de musiciens internationaux. Il a joué avec Yusef Lateef, Adam Rudolph, Chris Botti et avec le légendaire Bernie Maupin.
A Los Angeles, Klezmer Juice est le groupe "maison" du Musée de la Tolérance Simon Wiesenthal (http://www.museumoftolerance.com/) où il participe à de nombreux événements. La nouvelle génération de fans se passionne pour ce groupe - composé de musiciens internationaux d'une moyenne d'âge de 30 ans - et ses rafraîchissantes interprétations des morceaux traditionnels comme "Papirosn" (Cigarettes), "Ot Azoi", "Zemer Atik", "Eli Eli", "Dona Dona"...


ENGLISH VERSION
While many of us associate klezmer music with European immigration to the United States , Jews at the turn of the century were settling all parts of the Americas , and they and their descendents have a rich history in Mexico , Argentina , Brazil , and many other Latin American countries. Klezmer Juice bandleader and clarinet player Gustavo Bulgach was born and raised in one such community in Buenos Aires, Argentina. A part of the large and active Jewish community there, he learned Klezmer music from his family at a young age. Inspired by the religious and secular life of the Argentine community, Bulgach, who now lives in Los Angeles , has traveled around the globe, finding that Klezmer music is the “soundtrack of the Diaspora.” While remaining true to klezmer's Eastern European Jewish roots, Bulgach's Latin background and hipster credentials have also led to a busy career performing with other internationally-acclaimed acts.
Also, he has performed with Yusef Lateef, Adam Rudolph, Chris Botti and with the legendary Bernie Maupin.
Klezmer Juice has an ever-growing fanbase in Los Angeles, and was the house band for the Simon Wiesenthal Museum of Tolerance (http://www.museumoftolerance.com/) is the new generation of Jewish Soul musicians, torchbearers of an ancient traditional craft that unites generations in spirit.
Fresh interpretations of traditional tunes, such as "Cigarettes” (papirosen), “Ot Azoi”, “Zemer Atik”, “Eli Eli”, “Donna Donna” among others, captures the heart of a new generation of fans. Being an international young mix of 30 years average age, the band adds the original and soulful sound of the traditional Klezmer Clarinet, that "laughing-Crying Yiddish soul".


    THE BAND

    Gustavo Bulgach: clarinet, saxophone.
    Oliver Steinberg: bass.
    Ethan Phillips: bass
    Michael Barsimanto: drums, percussion.
    Leo Costa: drums
    Nicole Falzone: drums
    Marco Tulio Pinheiro: guitar.
    Ken Rosser: guitar.
    Bolger and Bob: accordion

http://www.klezmerjuice.net/


MARIAN MEXICANU frissons roumains



A découvrir l'époustouflant accordéoniste tsigane roumain Marian Mexicanu.
Here Marian Mexicanu, breathtaking Romanian gypsy accordionist


https://www.youtube.com/watch?v=g2bPEJjky7Y

Avec Georges Miu
http://youtube.com/watch?v=-Dqi6nNtnWI&feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=pWG-5pnv4Kk&feature=related

https://www.youtube.com/watch?v=7vbvPhSNZT0

MARIAN COBZARU et l'Unika Orkestra


Unika Orkestra est un groupe bordelais, dont le répertoire est un mélange de compositions originales de l'accordéoniste roumain Marian Cobzaru et de reprises des folklores roumain, bulgare, serbe et turc. Les morceaux, arrangés pour préserver la vibration balkanique dans une formation électrique, sonnent tantôt trad, tantôt funky, suivant l'inspiration du moment, mais toujours avec une énergie redoutable, une virtuosité unique au service d'un style en plein essor et une originalité qui s'impose concert après concert. Le groupe a eu plusieurs avatars mais a trouvé sa pleine expression dans sa forme actuelle: aux commandes le roumain Marian, star dans son pays mais peu connu ici, monstre de l'accordéon balkanique, compositeur, arrangeur et interpète, dont les doigts jouent plus vite que leur ombre. Il est épaulé à la batterie par Curtis Efoua Ela, batteur bordelais de renom, leader d'Haggenjazz et membre de formations comme Galanga ou bien le groupe de Luis Garate Blanes, et par Patrick Gasmi, bassiste vituose dont l'habileté va du funk au flamenco. Enfin Clément Simon, pianiste jamais à court d'inspiration, apporte aux claviers les fameuses harmonies d'Europe de l'Est et parfois une touche légère de jazz à ce combo au caractère bien trempé. Cette formation atypique appelée à triompher dans les festivals n'a de cesse de jouer encore et toujours pour vous donner le frisson, ou bien vous faire danser jusqu'à ce que vos jambes n'en puissent plus.

Dernier message émanant de Clément, le pianiste, le 26 septembre 2008 : "Le groupe est actuellement en phase de restructuration, travail du répertoire etc., mais nous comptons bien reprendre les concerts, CD à l'appui."
    Les musiciens
    MARIAN COBZARU - accordéon
    CLEMENT SIMON - claviers
    PATRICK GASMI - basse
    CURTIS EFOUA ELA - batterie, percussions

25 juillet 2007

FREYLEKH TRIO Paris klezmer




Autoportrait du trio :
« Le joyeux trio (freylekh signifie joyeux en yiddish) fondé en 2001 d'abord klezmer, puis tsigane, puis flamenco, et puis quoi ? C'est de la musique qui voyage, avec un trio joyeux à la base. Beaucoup d'impros là-dedans. Beaucoup d'énergie.
- Un premier disque : MACHINE A DECOUDRE (octobre 2002), rempli de thèmes juifs traditionnels mis à nus, puis revêtus de drôles de costumes.
- Un deuxième disque : YIDDISH & YALLAH (juillet 2004) réunions des peuples sémites. Mettez un juif et un arabe dans une même pièce. Bah, ils parlent. Peut être qu'ils dansent aussi. Tout ça c'est trop joyeux pour la télé, mais c'est vrai. (Note de Nina : ce disque a obtenu l'excellent "fff" dans la critique de Télérama).
- Un troisième disque à venir : PARIS KLEZMER
Le trio s'agrandit et accueille des musiciens venant de partout et débarqués à Paris.Tim Sparks (guitariste bluegrass klezmer américain), Kayou (saxophoniste coltranien camerounais), Florin Gugulica (clarinettiste Roumain), Jasko Ramic (accordéoniste tsigane serbe), Yomguih (clarinettiste de Klezmer Nova)...
En plus, en live, ça s'agrandit encore plus avec Erika Serre (la ptite tsigane hongroise) qui vient chanter, et Sergio Leonardi (guitare arabo-andalouse). Ça vire même à la fête au bout d'un moment.
Erratum : On ne sait pas bien pourquoi on est dans les bacs classés en Israël. Ça nous fait un peu mal au coeur parce qu'on ne vient pas du tout de là, et qu'on n'a pas du tout envie d'y aller. Trop triste cette histoire, surtout pour un Freylekh Trio ». (Source : site du groupe.)


    LES MUSICIENS

    Jacques Gandard, violon, multi-lauréat de prix de musique classique, chef d’orchestre et de chœur, compositeur, arrangeur et virtuose.
    Thomas Feterman, guitariste et son frère David à la contrebasse. Autodidactes, "parigots" d'origine ashkénaze. On les retrouve dans le jubilatoire groupe «La caravane passe».

http://freylekhtrio.free.fr/

https://www.youtube.com/watch?v=XTd_RWlt52k

Article du Courrier des Balkans : http://balkans.courriers.info/article4865.html

23 juillet 2007

OI VA VOI, un ovni from London



Dans la galaxie musicale des productions anglaises à partenaires multiples, Oi va voi est un Ovni, un objet musical inconnu, à la trajectoire imprévisible. Son nom vient d'une interjection yiddish intraduisible, qui exprime la surprise ou l'inquiétude… Ils sont Anglais, drôles et ouverts d'esprit, juifs pratiquant une musique sans clichés, aux confins des harmonies juives d'Europe de l'Est, du Balkan beat, de la drum'n bass, du funk et du rock. Leur formule est assez libre pour que les voix et les instruments s'invitent au gré des voyages.
Quatre ans après le succès de leur premier opus « Laughter Through Tears » nominé aux BBC Awards, Oi Va Voi est de retour avec un album novateur, ouvert sur des sonorités inédites. Enregistré entre Londres et Jérusalem avec des invités (dont une chanteuse, une violoniste et le Nazareth Orchestra), il scelle la nouvelle identité du groupe.
Oi Va Voi est né peu avant le IIIe millénaire, lorsque cinq musiciens un peu lunaires, le trompettiste Lemez Lovas, le bassiste Leo Bryant, le batteur Josh Breslaw, le clarinettiste Steve Levi, le guitariste Nick Ammar et la violoniste Sophie Solomon décident de mettre en commun leurs différences et leur univers divers (hip hop, jazz, rock, classique, drum'n'bass). Le son qu'ils lancent sur orbite n'existe pas encore dans l'Angleterre cosmopolite. C'est dans un premier temps les musiques juives klezmer qui vont les rapprocher. « Au début nous n'avions jamais vraiment écouté du klezmer. C'était passionnant de découvrir des mélodies et des instrumentations issues de ce patrimoine, raconte Josh Breslaw. Puis nous avons vite compris qu'il fallait aussi une bonne ligne de basse et des rythmiques plus modernes. Nous puisons toujours dans ce patrimoine, mais nous voulons surtout faire une musique qui puisse durer, aller plus loin et écrire de vraies chansons ».
Ce second album placé sous l'effigie du cosmonaute Yuri Gagarine poursuit leur course stellaire vers de nouveaux rythmes. Il est le fruit d'une rencontre du groupe avec le producteur Mike Spencer.
Plus connu pour ses productions avec Jamiroquai et Kylie Minogue que pour son travail avec des musiciens traditionnels au Soudan ou au Cambodge, Spencer était sans doute l'interlocuteur idéal pour un groupe éclectique, au carrefour de différents genres musicaux tels qu'Oi Va Voi.
Pour cet album, le groupe a donc travaillé de façon très différente, « chacun avec nos ordinateurs en faisant des allers-retour incessants de fichiers sons entre les musiciens et notre producteur raconte Josh. Cet album est donc un parfait mélange entre des motifs et rythmiques dépouillés, enregistrés au fil des mois dans un style assez low-fi, et une production finale léchée garantissant un son international ».
Le départ en 2004 de la chanteuse K.T Tunstall - dont la brillante carrière solo, soldée par un disque de platine exigeait un plein temps - et de la violoniste Sophie Solomon, elle aussi happée par le succès de ses projets solos et autres collaboration avec Socalled, a poussé Oi va Voi vers d'autres horizons.
Il a d'abord fallu trouver une nouvelle voix à inviter sur les dynamiques performances live du groupe qui s'enchaînaient. « Pour nous les chanteurs ont toujours été des invités, même si en concert leur participation est très importante. Lorsque K.T a quitté le groupe, nous avons pensé que nous ne trouverions personne de sa stature. Il nous fallait quelqu'un qui puisse s'adapter à notre registre ouvert, une combinaison d'éléments contemporains et de mélodies du monde entier » explique Josh.
Le quatuor se lance alors dans une quête tous azimut, d'internet via myspace, en salle de concerts en passant par le bouche à oreille. Au total plus de 100 auditions sont nécessaires avant de pouvoir inviter la voix d'Alice Mc Laughlin, qui conjugue la pureté de Marianne Faithfull avec le mystère de Björk. Enfin, la violoniste australienne Haylie Ecker du quatuor à cordes Bond finit par rejoindre Oi va Voi sur scène. Une fois la scène assurée, le groupe décide d'explorer de nouveaux espaces en studio et s'envole enregistrer à Jérusalem, deuxième patrie du trompettiste Lemez Lovas, qui vit entre Londres et la capitale israélienne, où il se plonge régulièrement dans un bain « de sonorités et d'émotions » en jouant et en réalisant des documentaires radio pour la BBC. Deux ou trois coups de téléphone plus tard, et Lemez réunit la crème des musiciens disponibles, dont les cordes du fameux Nazareth Orchestra, composé de musiciens arabes.
Comme pour symboliser les nouveaux horizons qu'Oi Va Voi s'apprête à explorer, l'album n'a pas de titre - juste celui d'un groupe qui affirme son identité. Il s'ouvre par un hommage à un homme de l'espace, Yuri Gagarine, et la voix du speaker de la radio soviétique, Yuri Levitan, qui annonce son lancement en orbite autour de la terre. Un clin d'oeil au séjour d'un an du trompettiste Lemez en Russie.
Ce titre, Yuri, qui swingue entre ska rutilant et groove électro, sonne comme une production « du duo électro versaillais Air qui aurait été kidnappé pour la nuit par une bande de gitans russes dans un bar à vodka moscovite ». Sur cet album, les compositions originales d'Oi Va Voi se déclinent comme de véritables chansons. Elles se conjuguent avec talent aux différents invités, comme par exemple, sur le titre Dissident, plus dépouillé, où la sublime voix de la chanteuse hongroise de Besh O Drom Agi Szaloki répond avec brio au clarinettiste Lévi. Comme elle le conclut sur Spirit of Bulgaria, « d'où quelles viennent, ces mélodies habitent votre cœur et chaque fois que vous les écoutez, elle semblent de plus en plus proches ».
Avec son humour et son audace bienveillante, Oi Va Voi a donc bien survécu à l'adversité et aux turbulences qui soufflent dans certains univers musicaux. Son espace est toujours grand ouvert…et il reste l'un des rares groupes dont les concerts rassemblent « des jeunes fans de drum'n'bass, de rock et des afficionados de plus de 80 ans ».(Source : http://salammbo-press.com)

ENGLISH
"The experimental London ensemble Oi Va Voi opens its self-titled third album with a brave new look into the future of klezmer. On lead single “Yuri,” a distorted, distant voice calls out, “I am a rocket, the power of the system/it’s bullet-proof technology/Oh, we’re going to a new world/Going to a better place.” Clarinet and strings evoke an Eastern European sound, as a techno beat carries the composition. The track ends with a sample of Russian radio, announcing the achievements of “pilot Major Yuri Alexeyevich Gagarin,” and it becomes quite clear that Oi Va Voi has likewise made it into outer space.
Along with a slew of other hip indie bands (including Gogol Bordello, Beirut and DeVotchKa to name a few), Oi Va Voi has built a career out of world music mix-and-matching. Each of the band’s songs nosedives into various musical traditions, and nothing is too obscure to escape its lustful fingers. At the source of all these bands, however, is a strong commitment to Eastern European folk music — in Oi Va Voi’s case, klezmer. On its latest album, that commitment makes odd appearances — on the piano-driven “Further Deeper,” sung by chanteuse Alice McLaughlin, or the pop-rock “Black Sheep.” On both tracks, klezmer creeps into the inflections of the singer, dangling in the background.
Oi Va Voi’s eclectic mashup of klezmer, electronica and indie rock may seem unprecedented, but in fact klezmer has always been a multifaceted genre, drawing on and influenced by various traditions. While klezmer was informed by Jewish liturgical melodies, traveling musicians also formed close bonds with Gypsy performers. They swapped lyrical stylings and musical content, making klezmer a fertile ground for eclecticism. Oi Va Voi’s own concoction is firmly in this tradition. Every sly klezmer beat Oi Va Voi slips into one of its songs is not only a complement to its cosmopolitan music, but also an homage to a storied and promiscuous musical tradition..." (Mordechai Shinefield - Aug 14, 2007)

http://oi-va-voi.com/

https://www.youtube.com/watch?v=AIkvii7Hp8k&index=4&list=PL55AE9F55BD598BC2

https://www.youtube.com/watch?v=8WHOF8wuUl0&list=PL55AE9F55BD598BC2&index=2


20 juillet 2007

LELO NIKA, virtuosité tzigane


Le background de Lelo Nika est aussi coloré que sa palette musicale. Tzigane Serbe, il a adopté les traditions roumaines de ses racines à Nikolinci, village multi-ethnique situé à quatre-vingt kilomètres au nord-est de Belgrade où la population est en majorité roumaine. En 1970, alors qu'il n'a qu'un an, la famille déménage à Elseneur au Danemark . Aujourd'hui, lelo Nika vit à Malmö, dans le sud de la Suède.
A l'âge de cinq ans, il reçoit son premier accordéon, cadeau de son père, lui-même accordéoniste, héritier de la tradition musicale tzigane. Ce père qui a été son premier professeur, l’envoie étudier en Yougoslavie à l'âge de dix ans. Lelo y restera trois ans, élève du Serbe Branimir Dokic et il approfondira la musique slave et roumaine. Ce séjour en Yougoslavie a joué un rôle capital dans les progrès de Lelo Nika tant sur le plan musical que sur le plan personnel. Mais la personne la plus importante a été son père, professeur très exigeant pour lequel les qualités techniques ne sont jamais une fin en soi, mais un moyen d’atteindre le meilleur de l’expression artistique.
Lelo Nika joue une musique d’influence balkanique, mais suit son propre chemin en se fondant sur la musique tzigane roumaine moderne. Il a également joué avec plusieurs jazzmen célèbres américains. Voilà leur opinion :
"Lelo donne un nouveau sens au terme "virtuose". Sa musique et sa technique sont tout simplement stupéfiantes. Ajoutez à cela une bonne dose de soul tzigano-serbe et vous pouvez commencer à imaginer à quoi ressemble sa musique. Chaque soir, sur la scène, le public était par terre après son solo. "(Randy Brecker, trompettiste américain)
"Lelo transcende l'instrument. C’est une sacrée nature. Un vrai artiste." (Adam Nussbaum, batteur américain)
Lelo Nika a participé à deux reprises au championnat du monde d’accordéon et l’a remporté à chaque fois, mais en ce moment, il suit des études supérieures à l'Académie de musique de Malmö pour, comme il le dit avec une humilité presque irritante, "apprendre un peu plus." Un simple mortel peut-il jouer encore mieux ? Mais pourquoi trop réfléchir sur le sujet ? Asseyez-vous confortablement et laissez-vous séduire par l'un des plus grands phénomènes actuels de l’accordéon.
(Auteur: Erik Nilsson)

ENGLISH VERSION
Lelo Nika's background is as varied as his musical palette. He is by origin a Serbian gypsy but has adopted Romanian traditions through his roots in the polyethnic village of Nikolinci, eighty kilometers northeast of Belgrade, where the majority is Romanian. In 1970, the oneyearold Lelo moved with his parents to Denmark and settled in Helsingør. Today, he lives in Malmó, in the south of Sweden.
At the age of five Lelo Nika got his first accordion from his father, who is also an accordionist and whose family is well known for its gypsy music traditions passed down, through generations. Lelo was brought up with music as a natural everyday element; muI sic was a way of life, a way of communicating, irrespective of situation, place or hour. Technical qualities were never ends in themselves, simply means to attain total expression. His father was Nikas first accordion teacher and brought his son to Yugoslavia when he was ten years old. Lelo stayed there for three years, studying under the Serbian accordionist Branimir Dokic and going deeply into Slavic and Romanian culture. There is no doubt that this stay in Yugoslavia played a crucial part in Lelo Nikas progress, both, as a musician and a human being. But a single person that has been very important for Lelo Nika is his father's teacher who was very demanding and taught Lelo once and for all the meaning of discipline.
Lelo Nika plays music from the whole of the Balkans, but in his very own way, based on a particular groove that is typical of modern Romanian gypsy music.
He has also performed with several American jazz celebrities:
"Lelo gives new meaning to the word 'virtuoso'. His sound and technique are simply staggering. Add to that a healthy dose of SerbianGypsy Soul, and you might begin to imagine what his music is like. Every night on the bandstand, the audience was left in tatters after his solo piece." (Randy Brecker)
"Lelo's playing transcends the instrument. A real natural. He is a true artist."(Adam Nussbaum)

He has competed twice in the Accordion World Championship and won both times, but for the time being Nika pursues higher studies at The Malmö Academy of Music in order to, as he says with an almost irritating humility, "learn a little more". Being an ordinary mortal, one might wonder if it is possible to play even better, but why ponder too much over this? Just make yourself comfortable if you can sit still and let yourself be seduced by one of the greatest accordion phenomenons of our times.(Author : Erik Nilsson)

http://www.youtube.com/watch?v=7cKzisC6vZo
https://www.youtube.com/watch?v=92lNKpT-uTA

12 avril 2007

SOCALLED hip hop yiddish

Hip hop yiddish. L’expression a de quoi intriguer. Elle sonne pourtant comme une évidence à l’écoute de Socalled. Agitateur patenté, MC allumé sous ses faux airs d’intello fluet, Josh Dolgin souffle un courant d’air frais sur la musique juive.
Dolgin est un jeune trentenaire canadien élevé au hip hop. Ceci explique cela. Le breakbeat est sa culture première, celle qui l’a nourri lorsqu’il était encore étudiant à l’université de McGill de Montréal, avant de tout laisser tomber. Il ne connaît alors rien de la musique de sa communauté, que ses parents n’ont jamais vraiment écoutée. Jusqu’à ce jour où par hasard, en fouillant dans les bacs de l’Armée du Salut à la recherche du sample qui tue, il tombe sur un vieux vinyle d’Aaron Lebedeff, chanteur populaire yiddish de l’après-guerrre. “Ce n’est pas comme si je trouvais un collector de James Brown. Mais la pochette avait de belles couleurs, le type avait une bonne tête. J’ai ramené ça à la maison. Et là j’ai pris une claque, c’était incroyable.”
D’un hasard naît une passion. Socalled accumule aujourd’hui trois mille vinyles de musique juive, des 78-tours pour la plupart, extirpés des années 20, 30 ou 40. Il anime des ateliers de musicologie sur le sujet, autant dire qu’il ne plaisante pas avec la tradition. Ou plutôt si, en permanence, mais avec un respect total. “J’essaie de faire quelque chose de nouveau et aussi une sorte de continuation. J’ai étudié l’histoire de cette musique, je veux voir où elle peut aller aujourd’hui.”
Hip hop yiddish. Avec sa manière comme innée de plaquer un chant traditionnel hassidique sur un breakbeat old school, Socalled emporte le morceau. David Krakauer, autre grand rénovateur de la tradition, le repère immédiatement lorsqu’il sort son premier opus, un EP baptisé “The Hip Hop Seder”, hommage iconoclaste à la Pessah, Pâque juive. Qui d’autre serait capable de faire rapper Killah Priest, du Wu Tang Clan, sur un verset de l’ancien Testament? Krakauer collabore aujourd’hui régulièrement avec Socalled, un album somptueux paru l’an dernier, “Bubbemeises”, en est la preuve. Le clarinettiste apparaît aussi, avec son complice trompettiste Frank London, sur “HipHopKhasene” (2003), autre collaboration décoiffante de Socalled avec la violoniste de Oi Va Voi Sophie Solomon. Car Socalled est comme ça, très partageur. Son nouvel album “Ghettoblaster” en est un témoignage éclatant. Enregistré dans une dizaine de studios, il fait intervenir une quarantaine de musiciens. Le chanteur yiddish Theodore Bikel, le groupe klezmer Beyond the Pale, le rappeur québécois Sans Pression, son ami Gonzalez, le pianiste lounge Irving Fields, 90 ans au compteur, l’inventeur du mélange latino-klezmer avec ses “Bagels and Bongos” dans les années 60.
Hip hop yiddish. Les deux termes paraîtront incongrus pour les tenants de la tradition. L’excellent Mickey Katz, bruiteur chez Spike Jones, le disait déjà dans sa biographie: je fais des disques trop ridicules pour les Juifs et pas assez pour les non Juifs. Ce que reprend Socalled à sa façon: “J’espère qu’on n’aura pas besoin d’être juif pour apprécier ma musique et que quand on est juif, on ne la détestera pas, on trouvera ça cool. J’essaie de faire quelque chose qui soit populaire.” Juste de la bonne musique.(Source Label Bleu).

http://www.socalledmusic.com/

http://www.dailymotion.com/video/x11ujh_socalled_music

NE PAS MANQUER Interview de Socalled sur Radio Canada en français : http://www.radiocanada.ca/radio/emissions/document.asp?docnumero=40841&numero=1829

NAYEKHOVICHI, un mix ashkenaze, russe et soviétique


Started in 2004 as a modest but ambitious folk quartet with tuba and electric guitar (as heard on the debut album "Proschay Korova" - "FareWell Thee, Cow") NAYEKHOVICHI has grown into flexible, loud and extravagant klezmer rock`n`roll 9-piece orchestra. In their quest to create an authentic concept of Russian Roots Rock they have passed Scylla and Charybdis of rootless "ethnojazz" and folklorist academism, met with wisemen and rabbis, growed a patisson and crashed a chariot. Half of the repertoire is bunch of liveliest klezmer tunes treated with honesty of a drunk goldsmith while the other half is songs - some of them folk Yiddish, some of them original compositions in Yiddish, some Soviet pop, some klezmerized rock. The NAYEKHOVICHI feel and sound equally well at oligarch Jewish weddings in Moscow, in clubs from Taganrog to London, and on festivals such as "Simcha" at Trafalgar Square where they, as dear guests, were granted the honour to close the show. The bright stage performance of the vocalist-guitarist-trombonist Vanya Zhuk, delivered in Russian, Yiddish, English, German and French, is so fascinating he`s sometimes being beaten by colleagues onstage for taking attention from their playing. NAYEKHOVICHI are enlightened by studying klezmer with masteres of the genre both back home as well as on the international events, such as London Klezfest and KlezKanada - on the latter Vanya Zhuk is also co-leading a workshop on Klezmer in rock. The reed players Alik Drobinsky and Max Carpycheff are graduates of Cisinau (Moldavia) and Odessa Conservatories respectively. Apart from jams on the klezmer festivals, NAYEKHOVICHI collaborate(d) with greats of international klezmer scene such as Sophie Solomon, the Corresponding Fiddler of NAYEKHOVICHI, on whose soon-to-release cd Vanya Zhuk also appears as a guest vocalist, Merlin Shepherd (the young tsimbl player Zheka Lizin is part of His Kapelye and plays on its CD), Paul Brody and Michael Alpert. In May 2007 Vanya Zhuk is invited to ride the Klezmercruise as guitarist of the all-star Klezmer band, featuring among others David Krakauer.

THE BAND
    Vanya Zhuk - vocals, guitar, trombone
    Sergio Romale-Chavale - accordion
    Max Carpycheff - t-sax, clarinet
    Alik Drobinsky - clarinet
    Mark Guy D`ar - bass
    F.(dot) Machine Genius - drums
    Zheka Lizin - tsimbl
    Ramil Shamsootdeenoff - trombone
    Vadim Yagman - trumpet
    NAYEKHOVICHI explore et exploite avec humour ses racines et traditions ashkenazes, russes et soviétiques, offrant un klezmer brillant et jubilatoire, et crée ainsi un "borsch"sonique unique. Ivan "Vanya" Zhuk est une force vive essentielle de la communauté klezmer russe. Il compose et chante la musique de son propre groupe Nayekhovichi, montrant ainsi "ce que serait le rock n' roll si les juifs l'inventaient en Russie... " Les concerts de Nayekhovichi sont toujours surprenants, et tout simplement réjouissants. (Source : 7 lézards)

11 avril 2007

17 HIPPIES fanfare de folie



Au départ, ils n'étaient que trois ; aujourd'hui les "17 hippies" sont un paquet. Une sorte de paquet cadeau/pochette surprise qui varie entre 15 et 30 musiciens dont certains sont des amateurs (on compte des mères et des pères de famille dans l'histoire). Nés en 1995, les "17 hippies" sont une fanfare alternative qui puise son répertoire dans tout ce qui peut être festif : freilekh klezmer de mariages juifs, bourrée auvergnate, conjunto mexicain, chansons corses, polonaises… Ancrés dans les musiques du monde, ces hippies ont Berlin pour port d'attache et adorent larguer leurs amarres musicales vers des lieux incongrus : maisons de retraite, jardins, parcs, restaurants et même -lors de la Coupe du Monde de football- un car de CRS stationné à proximité du Stade de France et dont les occupants se morfondaient. Le chef d'escadron a donc invité la joyeuse bande à monter à bord (mais connaissait-il le nom du groupe ?). Faire le bœuf au lieu de crier "Mort aux vaches", voici la preuve authentique que la musique adoucit les mœurs… Rien ne résiste à leur énergie bon enfant. Avec une joie de vivre contagieuse, ils accumulent les faits de gloire. En octobre 1997, ils ont donné 17 concerts en 24 heures, décrochant ainsi un record du monde. Pendant les fêtes de la musique ils parcourent la ville en bus, drainant le public derrière eux. En mars 1998, pour l'ouverture du festival South by Southwest (Austin, Texas), 22 des "17 hippies" ont fait un voyage mémorable, improvisant des concerts à l'arraché et des réjouissances musicales dont les Texans ont eu du mal à se remettre(...). Entre fête bavaroise et rock n' roll, ces "17 hippies" vagabondent avec bonheur et bonne humeur. (Article de Magali Bergès - Source Mondomix)

http://www.17hippies.com/
In English http://en.wikipedia.org/wiki/17_Hippies

Audio streaming :
Concert de 17 Hippies - KlezMORE Vienna Festival 2007 à l'adresse
http://www.emap.fm/klezmore.html recherchez 17 Hippies et écoutez le concert.
Go to this adress http://www.emap.fm/klezmore.html search 17 Hippies and listen to the complete show.

Concert au festival Etnohelmántica 2006 - Plaza Mayor à Salamanque

02 avril 2007

THE CLARINET GANG klezmer/jazz/classique

Helmut Eisel, German Klezmer luminary from Germany, arrived to Safed, Israel to teach and take part in the “Clarinet and Klezmer in the Galilee Music Festival". It was the first workshop of its kind to combine clarinet teachings from all genres, mixing Jazz, classical and Klezmer. Musicians of various ages from throughout the world participated in this extraordinary week long festival. It was in this workshop that Helmut met his young colleague, David Orlowsky (klezmer clarinet, Germany), and together with Moran Katz (classical clarinet, Israel/USA), Michal Beit-Halachmi (classical clarinet/bass clarinet, Israel/USA) and Avi Avital (mandolin, Israel/Italy) performed during the week of the festival.
After an intensive week of playing together, as well as performing in several concerts, including an appearance at the Tel Aviv Opera House, it was a clear decision for Eisel that this stimulating collaboration between German Klezmer and Jewish Classical musicians brought these diverging cultures together. They developed an ititial repertoire consisting of classical music, klezmer and jazz. This eclectic group plays the works by well known composers like Bloch, Bartok, Piazzola, as well as performing original pieces by Eisel and Orlowsky, along with traditional klezmer and jazz standards.

https://www.facebook.com/ClarinetGang
http://helmut-eisel.de/ 

Excerpts from the Romanian Dances by Bela Bartok
https://www.youtube.com/watch?v=l9L7_RaTw6I


31 mars 2007

JOHN ZORN et son label TZADIK


Né à New York en 1953, John Zorn a joué de plusieurs types d'instruments avant d'étudier le saxophone et la composition à l'Université de Webster à St-Louis au début des années 70. Musicien, compositeur, producteur, enfant terrible de la musique américaine postmoderne, il est devenu un des artistes les plus influents de « l'avant-garde ». Il a composé de nombreuses œuvres explorant une grande variété de genres parmi lesquels le jazz, le rock, le punk, la musique classique, l’improvisation sans oublier la musique de films.
Au début de sa carrière, John Zorn s’est beaucoup attardé aux problèmes théoriques. La composition et la nouvelle musique étaient au cœur de ses préoccupations. La performance le fascinait et l’aspect visuel faisait aussi partie de ses créations, tout comme l’idée du jeu, comme forme qui évolue en fonction de règles et de cadres formels. Il peaufine sa technique de saxophone alto en étudiant le be-bop. John Zorn devient maître du collage sonore. Il pousse ses recherches sur le bruit et ses formes les plus diverses, notamment dans ses nombreuses trames sonores, ses Filmworks.
Vers la fin des années 80, il fonde le groupe Naked City composé de Bill Frisell à la guitare, Fred Frith à la basse, Wayne Horvitz au clavier, Jœy Baron aux percussions et Yamatsuka Eye pour la partie vocale. Dès les premiers enregistrements du groupe légendaire fondé par Zorn, la transgression des genres atteint de nouveaux sommets. En 1991, il forme un autre célèbre groupe de jazz expérimental, Painkiller, avec Mick Harris et Bill Laswell.
Dans les années 90, la consécration est venue avec la création de ses propres compagnies de disques. D’abord la compagnie Avant, au Japon, où il s’est lié d’amitié avec de nombreux musiciens, proches de sa musique riche en excès. Une façon de régulariser ses relations avec le public de ce pays dont la culture nourrit également son œuvre. Il habite plusieurs mois par année à Tokyo. Ensuite, pour assurer son indépendance artistique, il fonde TZADIK dont le premier grand coup a été la publication des 10 disques réalisés en studio de son quartette Masada, son grand projet de recherche sur l’identité culturelle juive.
Le groupe Masada formé principalement autour de Jœy Baron (batterie), Greg Cohen (basse) et Dave Douglas (trompette) a pour objectif de transfigurer le klezmer en « culture juive radicale ». Une musique exploratoire où le klezmer de ses racines juives se conjugue au free-jazz.
En 30 ans de carrière, John Zorn est toujours demeuré fidèle à une démarche sans concession. Malgré son statut de musicien touche-à-tout, il a su garder la ligne dure. Zorn voyage et joue régulièrement sur scène, avec son groupe ou d’autres collaborateurs, aux États-Unis, au Japon et en Europe. (Source : Radio Canada).

Le label TZADIK http://www.tzadik.com/ édite une large palette de musiciens contemporains internationaux parmi les plus novateurs. "Radical Jewish Culture" fait partie des différentes collections de TZADIK.



Biographies de John Zorn
En français http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Zorn
En anglais http://en.wikipedia.org/wiki/John_Zorn